Déclaration

Dans le cadre de la consultation autour du projet de la révision de la Constitution, le Haut Commissariat à l’Amazighité vient de soumettre sa contribution écrite ( le 17 Mai 2020)au comité d'experts chargé par le Président de la République d’élaborer un texte consensuel.

Toute en se félicitant de cette approche participative, le HCA s’est limité à son champ d’action en se référant au socle d'enracinement historique et social commun aux algériens et à l’unité de la Nation forte de sa diversité.

Pour le Haut Commissariat à l’Amazighité, sceller tamazight dans la Constitution, signifie une réappropriation historique, résolue et franche d'un héritage foncièrement authentique qui nous invite à nous référer à l'Histoire lointaine et à nous inspirer avec fierté des faits marquants de la résistance et de la quête de la liberté dont la terre  algérienne a été le théâtre depuis des millénaires.

Par ailleurs, la contribution du HCA s’articule autour de la redéfinition de l'appartenance de notre pays dans le texte du préambule, (histoire et géopolitique), du principe  de l’équité constitutionnelle qui affirme que tamazight est une constante de la Nation aux côtés de l'islam et de la langue arabe et de l’exigence de la création d’un Haut Conseil à l'Amazighité.

Enfin, pour prémunir les générations montantes des pièges liés à des conflits en rapport à l'identité, à la discrimination, à la marginalisation et au discours de la haine et tenir les langues nationales loin des tiraillements politiques, le HCA plaide pour le positionnement de tamazight dans la Constitution comme une disposition intangible qui ne peut faire l’objet de révision à l'avenir.