Le Secrétaire Général du Haut Commissariat à l’Amazighité Si El Hachemi ASSAD a déclaré hier lundi que son instance va organiser un colloque international sur la toponymie berbère à Jijel l’année prochaine. En effet le premier responsable du HCA a tenu hier lundi une conférence de presse au cours de laquelle il est revenu sur les efforts et les actions déployés par son instance pour la réhabilitation et la promotion de la langue tamazight et sa généralisation dans le secteur de l’enseignement. Sur sa lancée, il a tenu à préciser «qu’il y a un travail de fond qui se fait avec nos partenaires notamment le Ministère de l’Education Nationale et le Ministère de la Communication pour promouvoir notre langue». Plus explicite Si El Hachemi Assad a souligné que le nombre des élèves poursuivant des cours de tamazight est passé de 37.690 encadrés par 233 enseignants lors de la création du HCA en 1995 à 247.394 élèves encadrés par 1.803 enseignants et 24 radios locales qui diffusent des émissions en tamazight et sur tamazight. Cependant le SG du HCA reconnait l’existence de certaines contraintes auxquelles la promotion de cette langue fait face dont entre autres le caractère optionnel de son enseignement, le déficit en postes budgétaire. Il a également ajouté que le démarrage de l’opération de la réalisation de l’inventaire du lexique amazigh dans la région de Blida qui a eu lieu il y a quelques mois sera suivi par d’autres opérations dans certaines wilayas dont Jijel. «C’est une question de communication avec la société civile» a-t-il insisté. Interrogé par nos soins sur le nombre de livres édités en langue tamazight, l’orateur a avancé en autre le chiffre de 145 titres en 1.500 exemplaires chacun. C’est un chiffre important à l’actif d’une instituions qui a 15 ans d’existence. Sans omettre toutefois de reconnaitre certaines contraintes liées surtout à certains préjugés qui «chez nos compatriotes dans certaines régions d’Algérie comme c’était le cas lors de notre sortie à Boussemghoune dans la wilaya d’El-Bayadh où les gens nous ont accusé de faire de la politique. Je suis un technicien de l’Amazighité et sa réhabilitation et sa promotion dans le domaine du lexique et de recherche et d’inventaire est une affaire des spécialistes et d’universitaires» a t-il insisté. Il a dévoilé qu’on est en train de faire un travail de sensibilisation pour une éventuelle ouverture des cours de l’enseignement de tamazight dans deux ou trois ans en coordination avec la Direction de l’Education Nationale de la wilaya de Jijel dans la commune de Ziama Mansouriah car il y a une demande de la société et étudier éventuellement la possibilité de diffuser des émissions en tamazight et sur tamazight à la radio locale de Jijel car le secteur de la communication est un support de taille pour la promotion de la langue et sa vulgarisation.

 Mohamed Cherif Bouhali Article posté par Mohamed Souilah 5 août 2014